Les rebelles FDLR affirment que des soldats de l'armée congolaise ont ouvert le feu sur des hommes désarmés, faisant au moins six blessés : « Les FARDC, conduites par le colonel Aboubacar, se sont présentées au camp de cantonnement de Kanyabayonga. Avec des camions, ils ont demandé aux personnes cantonnées d’entrer dans les camions pour une destination inconnue, probablement vers le Rwanda, explique La Forge Bazéyé Fils est le porte-parole des FDLR. Les personnes cantonnées ont refusé et dès qu’ils ont refusé, la fusillade a commencé. Les FARDC ont tiré sur les personnes cantonnées qui étaient désarmées ».
Le gouvernement congolais, lui, affirme qu'il s'agit de légitime défense après l'attaque d'un haut gradé des FARDC, et que personne n'a été blessé. Le ministre de la Communication, Lambert Mende, assure que tous ceux qui avaient fui ont été rattrapés et que le calme est revenu : « Nous sommes en train de transférer vers Kisangani des groupes de personnes, membres des FDLR. Il y en a parmi eux qui apparemment veulent s’opposer à cette opération. A Walungu, ça s’est très bien passé. A Kanyabayonga, il y a un extrémiste qui a attaqué un officier supérieur, membre de la délégation du gouvernement congolais. Il l’a blessé. Cela a provoqué la réaction du personnel de sécurité affecté à la garde du camp qui a tiré en l’air. Ce qui a provoqué une panique. Mais l’ordre est revenu parce qu’ils ont été récupérés par les FARDC. On ne signale pas de blessé parmi les FDLR. Il n’y a qu’un militaire, le colonel congolais qui a été agressé et qui est blessé ».