Les étrangers en situation irrégulière sont pour la plupart détenus dans le camp de Lindela, proche de Johannesburg. Leurs conditions de détention et leurs difficultés à accéder à un conseil juridique sont vivement critiquées par les organisations de défense des droits de l'homme. Celles-ci accusent le gouvernement sud-africain d'attiser la xénophobie avec une opération jugée « populiste et opportuniste » qui fait l'amalgame entre criminalité et étrangers.
Les responsables politiques évoquent une question de sécurité nationale et assurent que l'opération Fiela ne vise pas seulement les étrangers. Quatre mille arrestations ont été effectuées ces trois dernières semaines et si 1 650 immigrés clandestins ont été arrêtés, plus de 2 000 citoyens sud-africains ont également été appréhendés pour des crimes et délits. L'opération Fiela va donc se poursuivre « pour récupérer les bâtiments publics squattés et débarrasser le pays de la drogue » tout en luttant contre l'immigration illégale.