Devant le public, le représentant du secrétaire général des Nations unies à la cérémonie de signature de Bamako a demandé le respect du cessez-le feu par tous les belligérants. « J’appelle toutes les parties à rétablir le cessez-le-feu immédiatement », a lancé Hervé Ladsous. Sans porter de gants, le président malien lui répond : « Un cessez-le-feu, bien sûr que nous y sommes acquis. Pour autant M. Ladsous, il serait convenable que les Nations unies fassent preuve de justice et d’équité ».
Dans son intervention, le diplomate onusien évoque également la suite du processus des négociations. « Le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui », dit-il. « Nous y sommes favorables, pourvu que ce ne soit pas une prise en otage du Mali. Un peu de respect pour notre peuple », tacle le président IBK. Autre sortie de Hervé Ladsous : « Les actes sont plus éloquents que les paroles ». Là, le président Ibrahim Boubacar Keïta choisit ses mots : « Nous ne sommes pas des gueux. M. Ladsous nous sommes des gens de bonne compagnie. »
Pour autant Bamako et New York ne sont pas fâchés. A la fin de la cérémonie, les deux hommes se serrent la main.