Avec notre envoyé spécial à Niamey, Guilhem Delteil
Al-Mourabitoune, AQMI, Boko Haram... Les menaces ont beau être nombreuses, elles n'entament en rien la détermination des gouvernements de la région, assure Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien de l'Intérieur : « Plus que jamais, nous sommes tous engagés à faire que l’espace sahélo-saharien, soit un espace de paix, un espace sécurisé et un espace qui de plus en plus se concentrera davantage en réglant ses problèmes de sécurité sur ces questions de développement. »
Pour sécuriser ce vaste territoire, les pays du G5 du Sahel misent sur l'amélioration de l'échange de renseignements ainsi que sur une coopération autour du contrôle des frontières. Une action contre les groupes terroristes autant que contre les filières de passeurs, autre priorité de ce « G5S ».
Priorité aussi de l'Union européenne venue à Niamey présenter ses pistes de travail, à savoir aider les migrants économiques à monter un projet d'insertion professionnelle dans leurs pays et prendre en charge les réfugiés sur leur route vers l'exil. Deux axes d'action pour une seule finalité : « Si nous parvenons à faire tout cela ensemble, nous aurons sorti les migrants des mains des passeurs, c’est-à-dire des organisations criminelles cyniques qui conduisent des hommes, des femmes, des enfants, des familles vers la mort parce qu’ils font de la mort de ces migrants vulnérables un commerce », affirme Bernard Cazeneuve, le ministre français de l'Intérieur.