Mali: une nouvelle réunion pour sauver l’accord de paix?

L'accord de paix et de réconciliation sera-t-il bel et bien signé par tous le 15 mai prochain à Bamako ? Impossible, aujourd'hui, de l'affirmer. Pour encourager la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg) à parapher l’accord, Mongi Hamdi, chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Ban ki-moon, au Mali, tente d’organiser une nouvelle réunion à Alger.

Une réunion de la dernière chance. C'est ce qu'a déclaré Mongi Hamdi, vendredi 8 mai, à l'issue d'une réunion des chefs de missions et bureaux de l'ONU en Afrique de l'Ouest. L’accord a été paraphé, à Alger, le 1er mars par Bamako et ses alliés, mais les groupes rebelles rassemblés au sein de la CMA ont refusé de signer le texte. Les problèmes qui restent à régler concernent certains points du texte que les groupes armés du nord malien n’acceptent pas et puis, il y a la récente attaque de Ménaka (nord-est du pays), le 27 avril. Ce jour-là, le MNLA a été chassé par une milice pro-Bamako après avoir répliqué par une série d’attaques.

Interrogé par RFI, Mongi Hamdi, croit en la possibilité, pour certains groupes, de signer l’accord de paix après le 15 mai : « Nous avons rencontré le président de la République. J’ai également parlé avec la plateforme et nous sommes en train de parler avec la coordination pour que tout le monde soit à Alger ce week-end. (...) On doit donc se mettre d’accord pour que toutes les parties respectent le cessez-le-feu, cessent les hostilités immédiatement au nord du Mali afin de permettre des conditions favorables pour la signature, le 15 », a indiqué Mongi Hamdi.

« Ce n’est pas encore gagné »

Mais, pour lui, « Ce n’est pas encore gagné mais j’ai bon espoir. II y a des gens de la Coordination (CMA) qui ont indiqué leur intention de signer. Il y en a d’autres qui hésitent et il y en a d’autres encore qui ont dit clairement qu’ils ne signeront pas. Nous souhaitons garder l’accord ouvert. Nous essayerons donc de continuer à encourager tout le monde de venir signer et, ainsi, nous commencerons une nouvelle phase de mise en œuvre de l’accord pour établir cette paix crédible, durable que tout le monde attend », a finalement déclaré le chef de la mission de l’ONU au Mali.
 

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