Foday Gallah fait partie de ces gens chanceux. Il y a quelques mois, il était hospitalisé à cause du virus Ebola. Mais Foday a surmonté la maladie. La fin de l'épidémie, ce jeune la ressent comme un soulagement même si la stigmatisation est toujours aussi forte, regrette-t-il : « Mes projets aujourd'hui, c'est d'aider les gens et de poursuivre mes études. Mais c'est très difficile, souligne-t-il. Car je sens que les survivants comme moi ont été marginalisés et stigmatisés par les communautés, par les collègues de boulot... Le pays en a fini avec Ebola, mais les survivants continuent de se heurter à des difficultés. »
Des difficultés que Prosper Ghartey a bien comprises. En pleine épidémie d'Ebola, ce pasteur a recueilli six orphelins dont les parents sont décédés à cause de la maladie. Il a collecté des fonds pour les soutenir. Il a dû discuter avec les communautés pour que ces enfants ne soient pas rejetés.
La vigilance toujours de mise
Aujourd'hui, la priorité pour ce pasteur, c'est de maintenir une hygiène irréprochable afin d'éviter de mauvaises surprises : « On continue les mesures d'hygiène : je me lave régulièrement les mains et je fais en sorte que la maison reste propre car tant que nos voisins sont toujours touchés par la crise Ebola, nous ne sommes pas épargnés. La maladie peut venir de nouveau, soit de la Guinée ou de la Sierra Leone », indique-t-il.
Même vigilance exprimée par le gouvernement qui peut désormais déployer plus d'énergie sur d'autres problèmes sanitaires : le ministère de la Santé a entamé vendredi une vaste campagne de vaccination de la rougeole, qui cible près de 600 000 enfants.
→ A (RE)LIRE :[Série] Reportages au Liberia qui se relève lentement d'Ebola