Soumaïla Sanogo est historien chargé de cours à l'Ecole normale supérieure de Bamako. Selon lui, la jeunesse africaine ne connaît pas ou très mal le rôle joué par les anciens dans ces moments clé de l'histoire du monde. Les programmes scolaires au Mali par exemple en parlent très peu : « Ils ne connaissent pas et d’ailleurs le tirailleur est perçu un peu dans l’opinion des jeunes, et même effectivement des anciens, comme un fou, il a l’image d’un comédien. Chez nous au Mali, nous n’avons que le monument de la Première Guerre mondiale. La Seconde Guerre mondiale, nous n’avons aucun témoignage sur le terrain. Quand on voit tout ce que les Africains ont eu à faire sur les différents fronts jusqu'en France et que l’on voit qu’aujourd’hui ces gens, qui ont sacrifié leur vie, ne sont pas retenus par les programmes d’enseignement chez nous ici. Le marginalisme, ça les tue une seconde fois ».