Le président Hery Rajaonarimampianina se trouve en situation délicate, à l'issue des Assises nationales pour la réconciliation. Il a fait de ce processus de réconciliation une priorité et est censé mettre en oeuvre les résolutions. Mais dans son discours de clôture, il a déjà prévenu qu'il prendrait le temps de réfléchir à certains points.
Difficile, en effet de s'engager à dissoudre les institutions, surtout l'Assemblée nationale et le gouvernement qu'il a eu tant de mal à mettre en place après cinq ans de crise. « Dissoudre les institutions, c'est entrer dans une nouvelle transition et c'est impossible », avance André Rasolo, l’un des conseillers du président.
Avec ces Assises, le président aurait-il été pris à son propre piège, comme l'analysent certains observateurs ? En tout cas, il n'en sort pas renforcé, comme il aurait pu l'espérer. Ces Assises auront donné un écho important à des discours de contestation du système politique actuel.
Elles auront aussi été marquées par la présence influente de deux anciens chefs d'Etat. Didier Ratsiraka a été acclamé par les participants et Marc Ravalomanana a finalement obtenu du président la fin de son assignation à résidence.