Pour la première fois dans l’histoire de la fête du Travail au Niger, il n’y a pas eu de défilé ce 1er-Mai. L’ensemble des travailleurs se sont donné rendez-vous dans les mosquées et les églises selon les confessions, pour rendre hommage aux soldats disparus dans l’île de Karanga.
« Ce matin, nous sommes là pour prier en l’honneur des mémoires de nos compatriotes tombés sur le front, donc sur le champ d’honneur. Nous avons fait appel à l’association islamique, aux oulémas, pour nous encadrer dans la prière, nous diriger dans cette prière collective et cette Fatiha [sourate d'ouverture du Coran, ndlr], à l’endroit de ces vaillants Nigériens tombés sur le champ d’honneur », explique Sofo Salifou, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Niger (UGTN).
La mort de 46 soldats et 28 civils coïncide avec le démarrage imminent du grand ratissage des îles du lac Tchad par les armées alliées.