Officiellement, le report de cette marche est lié à des contraintes logistiques et de calendrier. Plusieurs figures de l'opposition étaient cette semaine hors du pays, ce qui pose un problème de coordination pour organiser le rassemblement. D'après un militant de l'opposition, cette marche aurait par ailleurs « court-circuité » celle des syndicats, prévue à l'occasion de la fête du travail.
Ce report est également lié à la médiation initiée par les Nations unies, qui jouent la carte de l'apaisement. Un leader de l'opposition joint par RFI explique être dans l'attente des propositions de sortie de crise formulée par les Nations unies, qui devraient être exposées en fin de semaine. Reporter cette marche, c'est donc aussi un moyen « de réfléchir et d'être à l'écoute ».
De son côté, Mohamed Ibn Chambas, le chef des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, espère amener toutes les parties au dialogue et surtout, à une feuille de route commune. « J’ai encouragé les autorités à prendre l’initiative d’inviter l’opposition au dialogue et j’espère que dès que les autorités lanceront ce processus […], on trouvera un moyen de sortir de cette impasse », explique-t-il.
Autre préoccupation soulevée par ce responsable onusien : l'éradication de l'épidémie de fièvre Ebola, qui pourrait, selon lui, entraver le processus électoral.