René-Pierre Yehoumé, membre de la cellule de crise, reçoit les appels qui viennent notamment de Kedougou et de Tambacounda, non loin de la frontière malienne. « Ce dont nous avons besoin, c’est de localiser la personne portée disparue, d’avoir son prénom et son nom et surtout, le dernier lieu de contact », explique-t-il. Les appels sont nombreux. « C’est normal, les gens sont inquiets. Ce qui nous intéresse c’est l’être humain et nous essayons de faire le maximum », assure René-Pierre Yehoumé.
Une équipe d'une dizaine de personnes est mobilisée en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'Organisation internationale des migrations (OIM).
« Nous recueillons pour le moment l’ensemble des informations et nous tentons avec tous nos correspondants sur le terrain, aussi bien en Libye qu’en Italie d’établir qu’effectivement ces personnes ont été en situation de prendre ce navire, précise Emmanuel René Moise, directeur de cabinet du secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'extérieur. Moi, personnellement j’ai une appréhension par rapport au moment où l’on va annoncer à une famille que l’un des leurs a pu disparaître dans le naufrage. Mais c’est très important parce que sans l’information officielle, les familles ne peuvent pas faire le deuil. »
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