Togo: une présidentielle sur fond de contestation sociale

Ce 25 avril est jour de scrutin présidentiel au Togo. Une élection sur fond de contestation sociale. Les syndicats de la fonction publique, réunis au sein d’une synergie, mènent depuis janvier une série de grèves principalement dans l’éducation et la santé pour réclamer des hausses salariales. Un mouvement qui a été suspendu le 8 avril dernier, pour permettre la bonne tenue du scrutin, mais que les syndicats menacent de reprendre au lendemain du vote.

Réclamer des augmentations de salaire à l’approche d’une élection est un grand classique. Ce qui l’est moins c’est l’inflexibilité du gouvernement togolais. Depuis janvier, il campe sur une position de fermeté face aux revendications de la STT, la Synergie des travailleurs du Togo.

Le gouvernement a juste accepté de réparer une anomalie technique qui avait engendré une légère baisse des traitements des fonctionnaires en 2014. Mais pour le reste, les 52 000 employés de la fonction publique n’ont pas obtenu la revalorisation salariale attendue ni l’harmonisation de l’âge de la retraite ni même la revalorisation des allocations familiales ou l’instauration d’une prime de transport.

L’agitation sociale a cependant alimenté la campagne électorale et engendré de nombreux débats. Pour autant, les dirigeants syndicaux rejettent à la fois les tentatives de récupération de leur mouvement par l’opposition et les accusations de politiser la grève formulées dans l’entourage du pouvoir. D’ailleurs depuis le 8 avril le mouvement est suspendu, mais la STT promet de reprendre le combat dès que le nouveau président sera élu, quelle que soit sa couleur.

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