Réclamer des augmentations de salaire à l’approche d’une élection est un grand classique. Ce qui l’est moins c’est l’inflexibilité du gouvernement togolais. Depuis janvier, il campe sur une position de fermeté face aux revendications de la STT, la Synergie des travailleurs du Togo.
Le gouvernement a juste accepté de réparer une anomalie technique qui avait engendré une légère baisse des traitements des fonctionnaires en 2014. Mais pour le reste, les 52 000 employés de la fonction publique n’ont pas obtenu la revalorisation salariale attendue ni l’harmonisation de l’âge de la retraite ni même la revalorisation des allocations familiales ou l’instauration d’une prime de transport.
L’agitation sociale a cependant alimenté la campagne électorale et engendré de nombreux débats. Pour autant, les dirigeants syndicaux rejettent à la fois les tentatives de récupération de leur mouvement par l’opposition et les accusations de politiser la grève formulées dans l’entourage du pouvoir. D’ailleurs depuis le 8 avril le mouvement est suspendu, mais la STT promet de reprendre le combat dès que le nouveau président sera élu, quelle que soit sa couleur.