Les juges officiellement installés vont pouvoir prendre connaissance du dossier Hissène Habré, la dernière étape avant l'ouverture du procès, comme le confirme le ministre sénégalais de la Justice, Me Sidiki Kaba : « Au Sénégal, il lui a été demandé de procéder à toutes les investigations, à toutes les actions qui peuvent permettre ce procès. On a essayé de dégager les meilleurs profils de juge qui vont donc prendre en charge ce dossier. D’ici sans doute deux mois, nous allons entrer dans la phase active du procès ».
C'est la première fois que l'on juge un ancien président africain en terre africaine. Et c'est un magistrat burkinabè qui présidera le tribunal spécial : le juge Gustave Kam. « Vous savez un dossier de justice n’a jamais été facile, la pression existe partout, et certainement au niveau aussi des juges. Pression politique, pression de la rue, de la société civile », expose le juge Gustave Kam.
De son côté, la défense refuse toujours de reconnaître la légitimité de cette juridiction. Selon Ibrahima Diawara, un des avocats de l'ancien chef de l'Etat du Tchad, Hissène Habré refusera de comparaître.