A Alger, les observateurs internationaux se disent confiants. Certains signes sont là qui ne trompent pas : depuis jeudi, le directeur Afrique du Quai d'Orsay est arrivé de Paris, le chef du HCUA, Al Ghabass Ag Intalla est attendu d'ici demain, samedi. Quant au ministre des Affaires étrangères du Mali, chef de la délégation de Bamako, il est attendu dans la journée. La délégation malienne a tout de même averti : on vient pour assister au paraphe, mais pas question de rouvrir des négociations.
Jeudi, la médiation a rencontré la délégation de la CMA qui reste sur ses positions : on paraphera à condition que les clarifications à faire sur le texte soient inscrites noir sur blanc avant la signature. La CMA demande également à la médiation de s’engager formellement dans la mise en œuvre de l’accord.
Conciliante, la médiation a commencé à travailler sur un document en ce sens, mais avec des réserves. « Il n’est pas question de prendre des engagements qui pourraient faire fuir l’autre partie, à savoir les autorités de Bamako », explique un membre de la médiation. Ce matin, la médiation a donc présenté un document aux représentants des groupes du Nord qui doivent, d'ici cet après-midi dire, si oui ou non les conditions d'un paraphe sont remplies.
Ce jeudi, entre la médiation et la CMA, il a été beaucoup question de manque de confiance. La CMA dit craindre que la partie malienne ne tienne pas ses engagements au regard des précédents accords de paix. « La confiance, ça ne se décrète pas, ça se construit », leur a rétorqué un médiateur qui souligne qu’un accord reste un processus à peaufiner entre les parties.
Il reste toutefois un préalable que le texte de l'accord soit paraphé par tout le monde.