Les réactions se poursuivent au sujet du nouveau code électoral et de la vague d'arrestations opérée par les forces de sécurité il y a une semaine. Dans une déclaration rendue publique ce lundi 13 avril, les partis politiques de l'ancienne opposition burkinabè réunis au sein du Cadre de concertation de partis politiques (CCPP) estiment que le nouveau code électoral « qui vient d’être adopté est une suite logique et implacable du processus de l’insurrection populaire ».
Le texte du CCPP affirme par ailleurs que « les critères d’éligibilité qui ont été définis et qui ne satisfont pas les dirigeants de l’ex-majorité, sont des conditions minimales que le peuple s’est données pour éviter de perpétuer la culture de la présidence à vie, de l’impunité et de la mal gouvernance ».
Pour Norbert Michel Tiendrebeogo, porte-parole du CCPP, « c’est le peuple burkinabè qui est en train de s’exprimer, qui est en train d’exprimer son mécontentement par rapport à des concitoyens qui ont été incapables de comprendre la douleur dans laquelle ce peuple-là s’est retrouvé. »
Pour la poursuite de l'opération « mains propres »
Les partis politiques de l'ancienne opposition souhaitent également que l'opération « mains propres » qui est en cours en ce moment n'épargne personne, que l'on soit de l'ancienne majorité ou de l'ancienne opposition.
« Tous les Burkinabè qui se seront rendus coupables de tout délit ou forfait devront répondre de leurs actes devant la justice », assure Norbert Michel Tiendrebeogo qui dit ne « pas comprendre que ceux de l’ancienne majorité soient en train de crier comme si c’était une persécution, alors que c’est quelque chose de tout à fait normal, dans une République normale. »