Afrique du Sud: l’Alliance démocratique se cherche un nouveau leader

En Afrique en Sud, la course à la succession est ouverte pour prendre la tête de l’Alliance démocratique, le premier parti d’opposition. Lundi, son leader, Helen Zille , a annoncé qu’elle cédait sa place après huit ans à la tête du parti. Elle ne sera donc pas candidate lors des élections en interne le mois prochain.

Tous les regards se portent désormais sur Mmusi Maimane, chef de file de l’Alliance démocratique au Parlement. Jeune, dynamique, noir, il représente le candidat idéal pour convaincre l’électorat noir de voter pour un mouvement encore largement perçu comme un parti de blancs. « Il va falloir que j’y réfléchisse sérieusement. Et il va falloir que j’en discute avec ma famille et le parti », explique Mmusi Maimane à propos de son éventuelle candidature.

Aux dernières élections, l’Alliance démocratique a remporté 22% des voix. Une progression fulgurante, notamment auprès des classes moyennes noires déçues par le parti au pouvoir. Le mouvement a certes le vent en poupe, mais à un an des élections locales, il a besoin de rajeunir son image.

Pour Helen Zille, le parti a besoin d’un bon leader, peu importe la couleur : « Je veux un bon successeur, qui puisse faire grandir ce parti. L’Alliance démocratique est le seul mouvement qui, à chaque élection, a continué à grossir. C’est le parti qui a le leadership le plus diversifié de toute l’Afrique du Sud ».

Parmi les premières réactions, celle de l’ANC. Pour le parti au pouvoir, l’Alliance démocratique reste un parti raciste qui a besoin d’un leader noir pour cacher sa vraie couleur.

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