Après huit ans à la tête du principal parti d'opposition, Helen Zille passe la main. L'annonce a été faite dimanche midi lors d'une conférence de presse de dernière minute. Mais cela fait des mois que les spéculations allaient bon train sur un possible changement à la tête de ce mouvement.
Pour Helen Zille, l'Alliance démocratique (DA) a besoin d'une tête nouvelle et grandira plus rapidement avec un nouveau leader. « L'annonce que je fais aujourd'hui est très simple, a-t-elle déclaré. Je ne serai pas candidate à l'élection à la tête du parti le mois prochain. Après avoir pesé toutes les options et en avoir tiré les conclusions sur ce qui était le plus dans l'intérêt de notre parti, je pense que l'histoire confirmera que partir maintenant, peut être un peu tôt, est la bonne décision. »
Helen Zille, qui parle notamment le xhosa, une des onze langues officielles, a réussi à franchir la barrière raciale et à convaincre un nombre croissant d'électeurs noirs de voter pour un parti initialement blanc. Aux dernières élections, le parti a remporté 22% des voix, une progression fulgurante. Le mouvement a certes le vent en poupe, mais selon de nombreux analystes son ascension est freinée par l'image trop traditionaliste de son leader. Aussi, à un an des élections locales, le retrait de Helen Zille va permettre d'élire un dirigeant plus jeune et plus représentatif de la population.