Les scientifiques ont encore beaucoup de choses à apprendre sur le virus Ebola. En théorie, un survivant est immunisé. Néanmoins les spécialistes savent que le virus peut rester présent dans le sperme d'un ancien malade jusqu'à trois mois, sans pour autant que l'on soit certain qu'il est contagieux.
Or, le cas de Ruth Tugbah, épouse de survivant et dernière libérienne morte d'Ebola, avait troublé les médecins. Elle avait contracté la maladie vers la fin février 2015, soit près de cinq mois après la guérison de son mari. Depuis, le Liberia demande aux survivants d'avoir des relations protégées jusqu'à nouvel ordre.
Découvrir l'évolution du virus
Le docteur Bruce Aylward, directeur adjoint de l'OMS, ne va pas si loin mais il attend les résultats de tests : « Nous recommandons des relations protégées pendant au moins trois mois. Une série d'études vient de commencer afin d'évaluer le risque. Nous voulons savoir si on peut tester les gens à nouveau, trois mois après leur guérison ».
« Nous devons aussi, continue le responsable de l'ONU, découvrir comment évolue la présence du virus dans le temps. Les résultats devraient être connus d'ici deux mois. Donc très rapidement nous pourrons donner des conseils clairs aux survivants ».
Des questions auxquelles il est crucial de répondre. La stigmatisation est parfois forte envers les survivants. Elle risque de s'accentuer s'il est prouvé qu'ils peuvent être contagieux.