Le président de Muslim for Human Rights, Khelef Khalifa, proteste contre le blocage de ses comptes. Il assure que son organisation est transparente et ne devrait pas être frappée par cette décision : « Nous sommes choqués de voir que notre organisation est concernée par cette mesure, parce que nous avons toujours respecté les lois du pays. Nous fournissons nos relevés tous les ans au ministère des Finances. Nous détaillons par ailleurs la liste de tous nos bailleurs, notamment le montant des fonds que nous recevons. Nos comptes sont publics. On ne nous a jamais demandé de nous justifier sur le financement de nos activités, que nous exerçons légalement ».
Pour Khelef Khalifa, l’organisation est visée notamment parce qu’elle dénonce régulièrement les cas de violations des droits de l'homme : « A chaque fois, c'est perçu comme une prise de position contre le gouvernement. Mais nous défendons la liberté d'opinion et les droits de l'homme. A ce titre, nous critiquons aussi bien la police, que le gouvernement. Donc je pense que tout cela est purement politique ».
Ces organisations ont 24 h pour justifier de la traçabilité de leurs fonds auprès du gouvernement kényan.