France: tapis rouge pour le président tunisien en visite d'Etat

La France est aux côtés de la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme. Trois mois après les attentats de Paris, trois semaines après l'attaque du musée du Bardo, le président Beji Caïd Essebsi effectue une visite d'Etat en France. Réception aux Invalides, au Sénat, entretien avec François Hollande : le tapis rouge a été déployé pour accueillir le président tunisien.

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Pour sa première visite à l'étranger en dehors du monde arabe, le président tunisien a choisi la France. Une visite de deux jours en grande pompe avec notamment les honneurs militaires, mardi matin, aux Invalides en présence du président français. Un geste diplomatique rare.

Mardi après-midi, le président tunisien s'est exprimé devant les sénateurs. Il a appelé à ne pas confondre islam et islamisme. Citant Pierre Mendès France, Beji Caid Essebsi, 89 ans, a réaffirmé une nouvelle fois l'attachement de la Tunisie a sa nouvelle democratie en cours de stabilisation depuis la revolution de 2011. Au même moment, dans la région de Kasserine, un convoi de l'armée tunisienne était attaqué a la roquette par une trentaine de jihadistes. Au moins 4 soldats ont été tués dans l'embuscade.

Avant, à l'Elysée, François Hollande et Beji Caïd Essebsi se sont entretenus en privé. Les deux présidents s'étaient déjà vus, il y a une dizaine de jours, lors de la venue à Tunis du chef de l’Etat français pour la grande marche contre le terrorisme, au lendemain de l'attentat du musée du Bardo dans lequel 22 personnes ont été tuées, dont quatre touristes français. La France souhaite renforcer les échanges de renseignement, augmenter l'aide militaire materielle en coopération avec d'autres pays arabes comme les Emirats arabes unis. Mais en Tunisie, les jihadistes visent aussi l'économie. Les réservations d'hôtel ont chuté de 60% depuis l'attentat du musée du Bardo de Tunis, il y a deux semaines. En soutien, l'Elysée annonce la conversion de 60 millions d'euros de dette en investissement, une somme qui ne représente qu'une infime partie du montant globale de la dette tunisienne.

Ce mercredi, le chef d'Etat tunisien déjeune avec le Premier ministre Manuel Valls à Matignon.

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