Le Congrès pour la démocratie et le progrès, l'ex-parti majoritaire, s'oppose à l'adoption de ce nouveau code électoral. Certaines dispositions de ce code excluent tous ceux qui ont soutenu le projet de modification de l'article 37 de la Constitution. Au nombre de ces personnes, il y a les anciens membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré et des organisations de la société civile proposent que cette disposition s'applique aussi aux anciens conseillers municipaux, maires et députés de l'ex-majorité.
Pour Léonce Koné, président du directoire du Congrès pour la démocratie et le progrès, cela est une « violation flagrante et grossière de plusieurs dispositions de la Constitution du Burkina Faso ». L'ex-parti au pouvoir entend donc « s'opposer vigoureusement aux initiatives liberticides » du CNT, selon Léonce Koné.
Plusieurs signataires de la charte de la transition, qui soutiennent ce projet de loi, ont tenu une réunion d'urgence dans la soirée pour apporter leur soutien aux députés de la transition. Salia Sanou, l'ancien maire de la ville de Bobo Dioulasso a été interpellé et plusieurs personnes ont été entendues par les forces de sécurité. Joint par les journalistes, Auguste Barry, le ministre de la Sécurité n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire. Dans un communiqué, il avait fait cas de l'existence de menaces d'incendie et de saccage du siège du Conseil national de la transition en vue d'empêcher le vote de la loi sur le code électoral.