Ils agissent sur un territoire restreint : le sud de l'Imuru et sur le mode de la guérilla. Ils mènent des actions ciblées par petits groupes de dix ou vingt combattants. Au total, on estime qu'ils sont aujourd'hui un millier, dont la moitié lourdement armée. Parmi eux, environ un tiers serait des enfants soldats. C'est dix fois moins qu'il y a dix ans, mais suffisant pour terroriser les communautés et les pousser à déserter des villages entiers.
L'an passé des négociations avaient bien été entamées en vue d'une reddition. Mais depuis l'arrestation du leader de la FRPI Cobra Matata en janvier dernier, elles sont au point mort. De plus, les violents combats qui ont opposé les miliciens à l'armée congolaise fin janvier n'ont rien arrangé. Car depuis, les FRPI ont quitté le site d'Aveda où ils étaient rassemblés pour se retrancher en brousse où ils agissent désormais éparpillés. Chacun répond aux ordres de petits chefs de groupe locaux, selon une source onusienne.
L'armée congolaise, appuyée par la Monusco revendique quelques dizaines de redditions ou arrestations. Mais ce n'est pas suffisant pour affaiblir le groupe. Leurs revendications, elles restent floues aux yeux de nombreux observateurs.