Un début de panique a traversé le pays à l'annonce de la suspension de la licence de la Bramer Bank, au motif qu'elle est dans une situation de liquidité précaire. La décision a provoqué une course aux guichets durant le week-end et les autorités craignent maintenant une course aux dépôts.
Cependant, l'affaire est plus compliquée que cela, car la Bramer Bank est le maillon financier d'un des principaux conglomérats de Maurice. Sa chute est synonyme de celle d'un empire, à savoir l'empire du British American Investment Group, un opérateur mauricien présent dans de grands secteurs d'activités.
Du coup, depuis vendredi 3 mars, le Premier ministre et son ministre des Finances multiplient annonces et décisions pour éviter « une crise sociale ».
Cette crise financière revêt aussi une couleur politique. En raison de la proximité de ce groupe avec l'ex-Premier ministre Navin Ramgoolam, l'opposition note ainsi qu'il y a une perception selon laquelle l'Etat veut régler ses comptes avec ce dernier, ce que dément le gouvernement.