La question des revenus du pétrole est au centre de la bataille qui se livrent le gouvernement légitime, réfugié dans l'Est, et le gouvernement dissident, installé dans la capitale.
Le gouvernement du Premier ministre Abdallah al-Thinni, reconnu par la communauté internationale mais réfugié dans l'est du pays, veut convaincre qu'il est le détenteur légitime du pétrole libyen. Pour cela, il a créé une structure concurrente de la Compagnie nationale pétrolière, la NOC, afin que les revenus tirés de la vente du pétrole ne transitent plus par cette compagnie nationale ni par la Banque centrale libyenne.
Cela s'accompagne donc de l'ouverture d'un compte bancaire aux Emirats Arabes Unis pour collecter le produit des ventes et de l'installation de succursales aux Etats-Unis en Grande-Bretagne et en Allemagne, afin d'échanger du pétrole brut contre des produits de première nécessité.
Une initiative qui risque de poser des problèmes aux acheteurs traditionnels de pétrole libyen qui disposent actuellement de comptes auprès de la Banque centrale libyenne, une des seules institutions qui n'ait pas encore été touchée par le dédoublement du pouvoir en Libye.
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