Présidentielle au Togo: dix jours pour régler les derniers problèmes

Dix jours de report pour l'élection présidentielle peuvent-il calmer les inquiétudes ? Vendredi dernier, à l’issue du conseil des ministres, le gouvernement a officiellement annoncé le report du scrutin au 25 avril. Les quatre autres candidats de l’opposition sont-ils surpris par cette décision ? A quoi peut servir ce report de jours ?

Ces dix jours de report doivent permettre en théorie de régler un chapelet de revendications formulées par les quatre candidats qui affrontent Faure Gnassingbé, candidat pour un troisième mandat à sa propre succession.

Entre autres revendications, il s'agit revoir le fichier électoral que tous considèrent corrompu et truffé de doublons. Mais les dix jours ne seront mis à profit que s’il y a une volonté politique, estime Djerry Komandéga Taama, le plus jeune des candidats : « S'il y a une volonté de travail de l'ensemble des acteurs, et si le travail continue à se passer de façon inclusive avec la Céni, nous pensons que [...] nous pouvons régler les problèmes à aller aux élections. Mais nous restons vigilants. »

La vigilance est aussi de mise dans le camp qui soutient Jean-Pierre Fabre. « Nous serons preneurs si les experts de la francophonie disent que le fichier est bon », a déclaré Georges-William Kouessan, coordonnateur du Cap 2015. « Si au bout de ces dix jours, l'OIF, qui est en train de travailler sur le fichier, estime que le fichier est maintenant bon et que nos représentants qui y sont confirment cela, nous serons preneurs. Il y a également le problème des bulletins de vote. D'abord de leur format : nous pensons qu'il va poser un certain nombre de problèmes. »

S’y ajoutent l’authentification des bulletins, la sécurité et la libre circulation des candidats. Ce week-end, on a déploré la colère du préfet d’Assoli contre le chef canton de Soudou pour avoir invité le candidat Tchassona Traoré Mohamed à la fête du village sans son avis.

Dans tous les cas, tous les regards sont tournés vers les experts de la francophonie qui doivent rendre leur rapport ce lundi.

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