Premier général de gendarmerie de son pays, l'ancien chef de la diplomatie burkinabèpourrait se porter candidat à la prochaine élection présidentielle d'octobre prochain. Le décret signé du président Michel Kafando et du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, lui ouvre désormais la porte d'une vie politique normale au moment où des organisations de la société civile demandent une démilitarisation de la politique au Burkina.
Au cours d'un point de presse, Djibril Bassolé a assuré avoir tourné définitivement la page de l'armée : « Je suis détaché de l’armée depuis 1999. Depuis seize ans donc, j’exerce des fonctions politiques, internationales. Et je n’exerce aucun commandement militaire. La demande de mise en disponibilité, en réalité, n’est qu’une sorte de régularisation. »
Un nouveau statut qui lui permet de mener de façon légale ses activités politiques, mais la coordination des organisations de la société civile demande une démilitarisation de la scène politique. Un avis que ne partage pas Djibril Bassolé : « Les militaires sont des citoyens comme les autres qui ont exactement les mêmes droits. Je ne m’inscrirais pas du tout dans ces discours à tendance exclusive. Et il ne faut pas pointer du doigt des catégories de citoyens pour leur dire "vous, vous n’avez pas droit". Il vaut mieux dans ces conditions-là s’en tenir aux textes et à la Constitution. Il y a des organes habilités à dire qui est éligible et qui ne l’est pas en fonction d’un certain nombre de faits. Laissons ces organes jouer leur rôle. »
Djibril Bassolé prévoit déjà la présentation de son « projet de société » à la jeunesse burkinabè.