Samuel Sam-Sumana serait dans un lieu tenu secret, avec sa femme et ses enfants. Selon les informations recueillies par le correspondant de RFI, le vice-président se sent en danger. Des témoins cités par l'Agence France Presse racontent avoir vu une « douzaine de militaires » encercler son domicile, désarmer les membres de sa garde rapprochée et repartir « avec des paquets de documents » entre les mains.
Tout serait parti de son éviction, il y a une dizaine de jours, de son propre parti, le All People's Congres (APC). Une exclusion que Sam-Sumana a apprise à travers la presse locale. Dans un communiqué diffusé le 6 mars, la commission de discipline l'accuse d'avoir fomenté des actes de violence et lui reproche d'avoir désobéi aux décisions du parti. Des accusations que le vice-président avait alors jugé « mensongères », estimant qu'elles avaient été imaginées pour créer un différend entre lui et le président Ernest Bai Koroma.
Face à ces tensions politiques, des leaders religieux et le SLPP, principal parti d'opposition, ont exprimé de vives inquiétudes pour la stabilité du pays, et le suivi de la lutte contre l'épidémie du virus Ebola.