Bujumbura commençait à montrer des signes d'impatience mais tout cela est oublié. L'ambassadeur du Burundi auprès de l'organisation africaine, Alain Nyamitwe, de passage à Bujumbura ce lundi 9 mars au soir, a confirmé l'information.
« Il y avait motif d'inquiétude », a commenté le diplomate burundais. Mais aujourd'hui, l'heure est à la satisfaction : « On n'a pas reçu de calendrier, mais on a une promesse ferme, écrite que la mission sera là bientôt », s'est réjoui l'ambassadeur Nyamitwe. Et d'ajouter : « Nous espérons que ça sera dans des délais raisonnables. »
En réalité, l'Union africaine a longtemps hésité sur la démarche à suivre car deux pays sont concernés. Le Burundi, qui a toujours assuré que les cadavres venaient du Rwanda, et le Rwanda, qui considère que c'est une affaire qui ne le concerne pas car les cadavres ont été retrouvés chez les voisins burundais.
L'Union africaine a songé à envoyer une mission dans les deux pays pour tenter de convaincre de la nécessité de coordonner les deux volets de l'enquête, toujours selon nos sources. Trop compliqué, elle y a renoncé et s'est donc focalisée sur le Burundi, qui a demandé son expertise. Les Etats-Unis, la Suisse et les Pays-Bas se sont engagés à financer le projet, qui verra notamment l'intervention de la plate-forme Justice Rapid Response, basée en Suisse.