En effet, le conseiller du président Nkurunziza dit même saluer la déclaration des évêques qui, pour lui, ne s'oppose en rien à un troisième mandat pour le président Pierre Nkurunziza.
Pourtant, dans cette déclaration, les évêques affirment que « la parole - claire et sans équivoque - que les Burundais se sont donnés et qu'ils se sont engagés à respecter est que celui qui est élu comme président ne peut pas dépasser deux mandats de cinq ans, chacun. »
Pour le conseiller du président Nkurunziza, ce qu'il faut comprendre c'est que la Constitution parle de deux mandats, certes, mais au suffrage universel direct. Or, le chef de l'Etat burundais a été élu en 2005 au suffrage indirect et en 2010 au suffrage direct. Par conséquent, « il pourrait se présenter une nouvelle fois pour un deuxième mandat au suffrage universel direct, si le parti au pouvoir l'investit candidat », explique le conseiller du président burundais, Willy Nyamitwe.
Et les évêques de l'Eglise catholique ne diraient pas autre chose, assure Willy Nyamitwe ou du moins, il y aurait « ambiguité » dans cette déclaration de l'Eglise catholique.
Les évêques demandent à ce que la Constitution soit interprétée, selon l'esprit des accords d'Arusha qui, comme le soulignent les opposants à un troisième mandat, limitent le nombre de mandats présidentiels à deux, sans préciser le mode de scrutin. Eh bien l’esprit des accords d'Arusha, ce serait, selon le conseiller du président Nkurunziza, l'attachement de tous les Burundais à la démocratie et donc au suffrage universel direct.