Pour Julius Malema, ces accusations sont une farce. Pretoria a en effet ouvert une enquête sur quatre personnes accusées d'être des agents potentiels de la CIA, l'agence du renseignement américain.
Ces accusations ont été formulées anonymement sur un site internet et visent entre autres le leader populiste, qui parle d'une« blague de cour d'école ». Pour lui,« les services de renseignement en Afrique du Sud n'existent pas. Ces gens sont des clowns qui prétendent être un service de renseignement, avec à leur tête un ministre de l'Intérieur illettré, qui n'a aucune idée de ce que veut dire un service de renseignement. Ils utilisent simplement mon nom pour détourner l'attention. »
Malema estime que les services secrets cherchent à faire oublier les différentes déconvenues dont ils ont récemment fait l'objet, notamment une fuite massive de documents secrets. Mais à Pretoria, on prend cette affaire très au sérieux. « Cette annonce n'est pas une farce, conteste le porte-parole du ministère de l'Intérieur Bryan Dube. Quelqu'un a accusé ces individus de travailler pour un gouvernement étranger et donc [ces accusations] nous préoccupent. Nous avons la responsabilité d'enquêter sur leur véracité, qui est derrière, et quelles sont les raisons. »
Parmi les autres personnes accusées d'être des espions : Thuli Madonsela, médiatrice de la République, chargée d'enquêter sur des affaires de corruption, mais aussi le leader d'un petit syndicat radical et une ancienne députée du principal parti d'opposition. Quatre personnes très critiques du gouvernement et de son président.