Dans le quartier populaire Ivolaniray, les canaux d'évacuation n'ont pas été curés l'an dernier. L'eau épaisse, remplie d'ordures, a envahi les ruelles et de nombreuses maisons.
« Je suis en colère ! Mon petit-fils est malade depuis que l'eau est montée, il a mal à la gorge, les enfants toussent. Je ne suis vraiment pas contente. Les responsables du gouvernement doivent déboucher les canaux pour faire sortir l'eau des bas quartiers ! », s'impatiente une habitante. « C'est difficile car on est exposés à beaucoup de maladies, ajoute un habitant du quartier. La diarrhée d'abord, et puis la peste... Beaucoup de bébés ont la diarrhée. »
Les derniers cas de peste dans la capitale remontent au mois de novembre. Aucun cas n'a été enregistré depuis, mais la vigilance est de mise. Le ministère de la Santé a mis en place une cellule de crise pour mieux gérer les informations. « On peut parler de recrudescence, mais non pas d'épidémie, explique ledocteur Herlyne Ramihantaniarivo. Par exemple pour le cas de la bronchiolite, on a enregistré une augmentation des infections respiraratoires aiguës, et dans les sites d'hébergement, c'est la diarrhée qui occupe la première place comme maladie. »
Des consultations médicales gratuites sont menées sur certains sites d'hébergement. Les autorités annoncent un renforcement des équipes dans certains hôpitaux.