C'est tôt ce matin que le mouvement a été le plus largement suivi. Aux premières heures du jour, bus et moto taxi circulaient au compte-goutte dans la capitale. La plupart des magasins sont ensuite restés fermés, tout comme les marchés, les stations-essence et de nombreuses écoles. Ensuite, progressivement, au fil de la journée, Bujumbura est sortie de son demi-sommeil.
Dans les grandes institutions publiques, le mot d'ordre a toutefois été beaucoup moins suivi, par peur, peut-être, des sanctions. C'est en tout cas ce que dénoncent les organisateurs. Selon eux, certains fonctionnaires ont été menacés de renvoi s'ils participaient au mouvement.
Malgré cela, le collectif contre la vie chère se félicite de la mobilisation et promet de mener de nouvelles actions prochainement si leurs revendications ne sont pas écoutées.
Du coté des autorités, et dans un contexte politique déjà tendu, on minimise. « Si certains ne sont pas allés travailler, c’est par culture de la paresse », a estimé le ministre de l’Intérieur. Certains en ont profité, selon lui, de la grève pour rester à la maison.
Le ministre a toutefois reconnu que certaines revendications des grévistes étaient peut-être fondées mais assure que le président Pierre Nkurunziza a désormais le dossier en main.