Les mouvements de la CMA ont refusé de parapher le projet d'accord de paix : « Nous restons dans le processus, mais nous voulons plus de temps pour analyser le document et le partager avec les populations de l'Azawad », ont expliqué les membres de la délégation présente à Alger.
« Les insoumis » vont donc repartir à Kidal où les attend une société civile remontée à bloc contre un texte qui ne parle ni d'autonomie ni de fédéralisme. Selon nos informations, une réunion de tous les chefs politiques et militaires de la CMA devrait se tenir le 10 mars à Kidal pour arrêter une position définitive. La signature de l'accord est prévue à Bamako pour la fin du mois.
Mais les remous existent aussi dans le camp loyaliste. D'ici la fin du mois, les autorités maliennes qui ont paraphé le projet d'accord, ce dimanche matin, vont devoir elles aussi faire de la sensibilisation auprès des populations du Sud : faire comprendre, entre autres, que la notion d'Azawad, validée par le texte, ne signifie pas une entité autonome au nord du fleuve Niger.
Médiateurs et partenaires de l'accord vont donc poursuivre leur lobby. Faire comprendre aux plus réticents qu'« un accord est indispensable, que sans accord de paix, le Mali est reparti pour une longue période d'instabilité », comme l'explique un membre de l'Union africaine.
Les diplomates présents à Alger semblaient conscients que la tâche ne serait pas facile pour avoir fin mars toutes les parties sans exception autour de la table de signature.
→ À la Une de la revue de presse africaine ce lundi : l'accord d'Alger