Pas moins de quatre anciens Premiers ministres, Martin Ziguélé, Nicolas Tiangaye, Anicet George Dologuélé et Enoch Dérant-Lakoué, ont fait le déplacement à Rome. Avec eux, il y a aussi la vice-présidente du CNT, le Parlement de transition, Léa Koyassoum-Doumta et Béatrice Epaye, qui préside le comité d'organisation du Forum de Bangui.
Ce n'est pas la première fois que Sant'Egidio se penche sur le cas centrafricain. En novembre 2013, la communauté avait fait signer aux autorités de l'époque, à la société civile et aux communautés religieuses, un « pacte républicain ». Les signataires promettaient de promouvoir sécurité, désarmement, dialogue politique et démocratie. Mais un mois plus tard, Bangui était à feu et à sang.
Alors que le Forum de réconciliation approche, la délégation présente à Rome ce vendredi serait là pour en expliquer les enjeux. Beaucoup dans les cercles du pouvoir actuel à Bangui s'étonnent du calendrier choisi alors que la préparation du Forum prend du retard. « C'est tout à fait normal d'impliquer les politiques, explique Rainaldy Sioké du RDC, parti dont le nouveau leader Désiré Kolingba se trouve à Rome également. C'est une crise politique au départ, devenu politico-militaire. Mais la solution doit être politique. »
Faut-il y voir un lien, le médiateur Denis Sassou-Nguesso est en visite officielle de trois jours dans la capitale italienne.