Lutte contre Boko Haram: l’urgence d’une résolution onusienne

Dans la lutte contre Boko Haram, l'argent est le nerf de la guerre. C'est l'adage qui accompagne Laurent Fabius depuis le début de sa tournée dans les pays confrontés à la secte islamiste, samedi. Explications.

Avec notre envoyé spécial au Cameroun, Christophe Boisbouvier

Après le Tchadien Idriss Déby samedi matin, ce fut au tour du Camerounais Paul Biya de recevoir ce samedi soir le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Les deux chefs d’Etat ont la même urgence : faire passer très vite une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, peut-être dès la fin du mois de février, afin de lancer les opérations de la force anti-Boko Haram dès le 1er avril.

Pourquoi une résolution des Nations unies ? Pour financer cette force mixte multilatérale africaine de quelque 8 700 hommes. Et pour cela, les Africains demandent aux Français de plaider en leur faveur auprès du Conseil de sécurité de l’ONU. Car Laurent Fabius le reconnaît. La force africaine anti-Boko Haram va coûter cher. Il propose donc une conférence des donateurs :

La lutte contre Boko Haram est donc au cœur de cette tournée du ministre français. Samedi midi à Ndjamena, Laurent Fabius s’est isolé pendant une vingtaine de minutes avec l’état-major français du dispositif Barkhane. Sachant que la secte Boko Haram n’est qu’à une centaine de kilomètres à vol d’oiseau de la capitale tchadienne, on peut penser que la sécurité de la base française de Ndjamena a été l’objet de ce huis clos.

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