La question sera au cœur d’une réunion du Conseil de sécurité prévue, mercredi 18 février, vers 20H00 TU. La réunion se tiendra en présence du chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, qui mène déjà des entretiens prépatoires à New York.
Au lendemain des raids menés par l'Egypte et les Emirats arabes unis contre les positions de l'Etat islamique dans la ville libyenne de Derna, le Caire - déjà aux prises avec la branche locale du groupe EI dans le Sinaï - demande à l'ONU de lui prêter main forte sur le front de sa frontière Est en Libye.
Le président Sissi souhaite que l'ONU donne mandat à une force internationale pour intervenir en Libye. De son côté, l'Italie - ex-pays colonisateur - a déjà proposé d'envoyer jusqu'a 5 000 hommes. La France - dont le ministre de la Défense a plusieurs fois évoqué une intervention en Libye - a elle aussi demandé cette réunion du Conseil de sécurité pour décider « des mesures nouvelles » contre l’organisation Etat islamique, selon le communiqué de l’Elysée.
L'ONU rappelle, de son coté, qu'une demande des autorités libyennes est nécessaire pour une telle intervention, mais quelles autorités libyennes ?
Deux gouvernements sont en guerre en Libye depuis août dernier. Il s’agit de celui de Tripoli qui a déjà condamné les bombardements égyptiens et qui n'est pas reconnu par la communauté internationale. Le deuxième, le gouvernement de Tobrouk qui s’est félicité des raids égyptiens et qui est reconnu par la communauté internationale pour être celui vers lequel se tournerait l’ONU.