Les personnes arrêtées sont de nationalité nigérienne. Interrogé par l'Agence France-Presse, le gouverneur de Zinder précise qu'il s'agit pour le moment de « suspects » qui ont été « renvoyés et pris en charge par la cellule antiterroriste de Niamey ». Dans la capitale, une source sécuritaire jointe par RFI parle de 139 autres suspects qui ont été interpellés à Diffa dans le cadre de perquisitions menées par les forces de l'ordre.
Selon cette source, certains hommes armés auraient profité des mouvements des réfugiés pour fuir Diffa et transiter à Zinder où la police mène des contrôles à l'entrée de la ville. Les autorités « traquent tout sympathisant du groupe Boko Haram susceptible de constituer une cellule dormante », explique un responsable sous couvert d'anonymat.
Il faut dire que Zinder a vu sa population doubler d'un coup : en quelques semaines, ce sont près de 10 000 personnes qui ont fui les violences qui ont affecté la localité de Diffa. Des familles qui ont dû, pour la plupart, être replacées dans des foyers d'accueil. Le tout, assure un habitant, dans « un esprit de solidarité et de vigilance ».