Dans ce courrier adressé au président de la Céni et dont RFI s’est procuré la copie, les cinq membres signataires de la lettre déclarent se désolidariser de la suite du calendrier fixant la date du scrutin présidentiel au 21 avril 2015.
« Il faut une date pour aller aux élections, il faut s’en remettre à la classe politique. Nous, au niveau des partis politiques représentés au CAP 2015, nous constatons que nous n’avons plus les moyens juridiques pour proposer au gouvernement une date. Une voie qui permettra de faire cela n’est que la violation de la Constitution togolaise », juge Edem Atantsi, de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), un des signataires.
Logiciel défaillant
Selon le chronogramme établi, les candidatures doivent s’ouvrir le 24 février, soit 24 heures après la fin de la révision des listes électorales. Pour les signataires, le délai constitutionnel ne peut être tenu pour l’organisation d’une telle élection.
Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, le Parti des Togolais met en cause la fiabilité du logiciel qui sert à réaliser la révision de ces listes électorales. Cette élection est capitale, juge Nathaniel Olympio du Parti des Congolais, qui demande à avoir accès au fichier. « Je peux vous affirmer, après avoir vu comment les choses se déroulent sur le terrain, que ce logiciel présente des failles qui permettent à un individu de pouvoir s’inscrire plusieurs fois », alerte-t-il.
La Commission électorale nationale indépendante, pour sa part, continue son travail et devra soumettre cette date au gouvernement dans les prochains jours.