« Les troupes tanzaniennes et sud-africaines ont attaqué le M23 avec une rage inimaginable (...) Mais elles n'attaqueront pas les FDLR », a martelé le ministre rwandais de la Défense. James Kabarebe a publiquement accusé la Tanzanie de collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda. Pour rappel, un récent rapport du groupe d'experts de l'ONU fait état de voyages de responsables de cette rébellion hutu et de transferts d'argent depuis ou à destination de la Tanzanie.
Si sa principale cible n'a pas été Kinshasa, alors que sur le terrain, aucune action sérieuse n'a démarré, il s'en est pris aux Nations unies. Il a fait référence à la réunion de Sant'Egidio qui avait provoqué la fureur du Rwanda. Sur invitation de la communauté religieuse, une délégation de FDLR avait notamment rencontré le 26 juin le patron de la Monusco.
Le ministre a accusé la force de l'ONU d'avoir facilité le transport jusqu'à Rome du président par intérim des FDLR, Victor Byiringiro sous sanction. « Et maintenant, la Monusco prétend ne pas pouvoir soutenir les FARDC (Forces armées de RDC, NDLR) à combattre les FDLR ? C'est une contradiction », a-t-il déclaré. Victor Byiringiro ne s'est toutefois jamais rendu à destination, son interdiction de voyager n'ayant finalement pas été levée.