Le mouvement de grève a été largement suivi dans les localités du sud du pays, selon la Confédération générale tunisienne du travail. Les services de transport n'étaient pas disponibles et les commerces étaient fermés, assure cette organisation. Seuls les hôpitaux et les pharmacies restaient ouverts.
Cette grève permet à la population de protester contre l'emploi d'armes envers les citoyens lors des divers mouvements ou manifestations, fréquents dans cette zone frontalière avec la Libye. Les grévistes réclament une enquête sur les événements qui ont débouché sur le décès d'une personne civile le week-end dernier.
Autre revendication : les syndicats demandent la suppression d'une taxe de passage évaluée à près de 30 dinars (environ 13 euros). « Or, souligne un syndicaliste joint par RFI, les commerçants du sud du pays passent plusieurs fois par jour le poste frontière, cela représente un poids financier. »
Sur ce point, le gouvernement tunisien semble vouloir lâcher du leste : « La suppression de cette taxe est à l'étude », assurent les autorités. Toutefois, le gouvernement compte maintenir la vigilance tout en trouvant un équilibre. Le commerce informel coûte chaque année près de 600 millions d'euros à la Tunisie.