Les régions de l'Androy et l'Anosy sont les plus affectées par la sècheresse selon Ludovic Lomotsy, secrétaire exécutif du BNGRC, le Bureau national de gestion des risques climatiques : « On a une très faible pluviométrie et si jamais d’ici la fin du mois de février, on n’a pas encore cette pluie-là, ça risque de compliquer la situation de sécheresse dans le sud de Madagascar. »
Les champs restent désespérément secs. Même si les marchés sont encore achalandés, le prix de certaines denrées a été multiplié par cinq. « Tous les produits de première nécessité se raréfient, avec notamment l’augmentation du prix du bidon d’eau, explique encore Ludovic Lomotsy. Et parallèlement à cela, les paysans sont obligés de brader leur cheptel pour leur survie. »
Les chefs des districts touchés ont envoyé un bilan provisoire : 103 personnes seraient déjà mortes. Mais Ludovic Lomotsy reste prudent par rapport à ce chiffre : « Est-ce vraiment dû à une insuffisance alimentaire et nutritionnelle ? Cela peut aussi être combiné à d’autres facteurs. »
Les autorités prennent quand même au sérieux l'information. Deux équipes ont été envoyées pour évaluer le risque de famine. En même temps, plusieurs centaines de tonnes de riz, de légumes secs, d'huile, de bougies, d'allumettes et d'autres produits vont être distribuées.