Paul DodjiApévon, le président du Comité d’action pour le renouveau est très en colère après le communiqué de la Cour constitutionnelle. « C’est une fuite en avant, lance-t-il, ce n’est pas ce qu’on leur demande et pour moi c’est un non-événement. »
Avant lui, quelques jours plus tôt, c’est le tonitruant leader du Mouvement des républicains centristes, Abass Frédéric Kaboua, qui a mis les pieds dans les plats au sein de Cap 2015, la coalition qui soutient le chef de fil de l’opposition togolaise, leader de l’Alliance nationale pour le changement, Jean-Pierre Fabre : « On doit avoir des réformes. On veut des réformes. Et le peuple togolais sera de notre côté pour obtenir ces réformes. Sans ces réformes, pas question d’aller à quoi que ce soit ». Pas question d’aller à la prochaine présidentielle.
Selon Patrick Lawson, vice-président de l’ANC, membre du CAP 2015, il faut repréciser les choses et ne pas confondre réformes et transparence : « Nous disons donc que si ces élections devraient être organisées d’une façon unilatérale, nous aviserons [...] pour y aller. Nous le pensons et nous voudrions que les populations se mobilisent dans ce sens ». Dans tous les cas, Cap 2015, qui soutient Jean-Pierre Fabre, ira aux élections.
Le refus des réformes, un argument de campagne
Ce sont des dates fantaisistes pour le jeune candidat Gerry Tamaa. Il l’a confié à RFI le jour de ces 40 ans avec à la clé, les raisons du maintien de ce qu’il appelle une « candidature de rupture » : « Nous participerons à ces élections en faisant en sorte que le refus des réformes par ces candidats-là soient pour nous un argument de campagne pour montrer au peuple togolais que notre candidature, que nous appelons « candidature de rupture », tient sa réalité dans la volonté de ces grands partis, à savoir Unir et l’ANC, de ne pas faire avancer les choses au Togo ». Les dés sont-ils pipés d’avance ? Faut-il encore espérer les réformes ? Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis dix ans, n’a encore rien dit de sa candidature.