Présidente de la Cénit, Béatrice Atallah incarnait la neutralité de l’institution durant les élections. Aujourd’hui elle intègre l’équipe du vainqueur et devient ministre des Affaires étrangères, un ministère « apolitique », selon elle : « Le ministère des Affaires étrangères exige quelqu’un qui a la compétence technique et la compétence diplomatique. »
Pour Béatrice Atallah, cette entrée au gouvernement ne remet donc pas en cause la crédibilité du processus électoral. « On est déjà un an après, la mission est terminée, a déclaré la ministre malgache des Affaires étrangères. Tout le monde a accepté les résultats des élections et tout le monde était là, présent. Donc je ne vois pas où est le problème. »
Mais la mission de la Cénit n’est pas terminée, l’institution prépare les élections communales prévues le 17 juillet. Béatrice Atallah devrait démissionner dans les prochains jours et céder sa place au vice-président Ndriana Mamy Ralaiariliva. Comment garantira-t-il l’indépendance de l’institution ? Lui répond que « c’est un service public. Il y a une continuité du service public. Ça se traduit par l’alternance des personnes, des responsables. C’est classique. Mais ça ne préjuge en rien de quoi que ce soit. »
Les élections communales sont la dernière étape du processus de sortie de crise. De ces élections dépend aussi la mise en place du Sénat, élu au suffrage indirect.