Comme dimanche dernier, les habitants de Maiduguri ont été réveillés à l'aube par le son des kalachnikovs. Des miliciens de Boko Haram venus de l'est ont tenté de pénétrer dans la ville. Mais l'armée et les forces civiles de défense étaient positionnées. Les jihadistes sont repartis après trois heures de combats.
Voici le témoignage de Bello Duku, de la rédaction en langue haoussa de RFI : « Les éléments de Boko Haram n'ont pas atteint les habitations. Ils se sont contentés de tirer depuis la route de Dikwa. Ils se sont heurtés à l'armée et aux forces civiles de défense. Pour l'instant, nous ne pouvons pas dresser de bilan de ces combats, car l'armée a totalement bouclé Maiduguri. Personne n'entre, personne ne sort, hormis les soldats. Les assaillants sont repartis vers l'est, là où ils ont des positions. Je pense qu'ils sont repartis vers leur base de Gambarou. »
Maiduguri est un enjeu stratégique. C'est en effet dans la capitale de l'Etat de Borno qu'a été fondée la secte Boko Haram au début des années 2000. Les jihadistes considèrent cette ville comme leur fief. Mais les autorités ont sanctuarisé le lieu, où se concentre près d'un million et demi de personnes, dont 500 000 réfugiés chassés des villages du nord par Boko Haram.
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