Quarante minutes, et pas une seconde de plus, en raison d'un emploi du temps très chargé, c'est le temps consacré par la ministre Annick Girardin à cette délégation malienne. Pour l'imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique, la France est la clef pour qu'un accord de paix soit signé : « Nous pensons que la France, vraiment, a un rôle crucial pour trouver une solution à ce problème qui n’a que trop duré. Tant qu’on n’a pas la solution de cette crise, il est difficile d’engager une lutte sans merci contre le terrorisme. »
L'archevêque de Bamako Jean Zerbo a adressé un message à tous les Maliens : « Il faut moins d’égoïsme. On ne peut plus parler du nord, de ceci, ou de cela, c’est un seul peuple. Le peuple du Mali doit redécouvrir la culture de la fraternité. » Madame Touré, représentante de l'association des femmes du Mali, appelle toutes les parties, autorités et groupes armés à signer rapidement un accord définitif : « Il n’y a plus de vie au Mali. Les femmes et les enfants croupissent dans les camps de réfugiés. Il n’y a plus d’espoir. Aujourd’hui, il faut trouver un accord et un accord définitif ! »
Un message compris par Annick Girardin, qui souhaite que ces voix soient davantage entendues au Mali : « Il faut que cette société civile s’exprime encore davantage. C’est le combat des citoyens qu’il faut mener face à ce qui reste des rebelles armés aujourd’hui. » Après Paris, cette délégation malienne sera reçue par l'Union européenne à Bruxelles.