Selon la presse sud-africaine, plus d’une centaine d’ex-soldats appartenant à une société de sécurité privée sont partis au Nigeria. Ils seraient là bas, à la demande du gouvernement nigérian, comme experts militaires pour former l’armée dans sa lutte contre Boko Haram.
Ils ne participeraient pas à des opérations militaires mais simplement à la formation de soldats. Cependant, pour la ministre sud-africaine de la Défense, il s’agit purement et simplement de mercenaires qui doivent être arrêtés dès leur retour en Afrique du Sud.
Nosiviwe Mapisa-Nqakula a indiqué que Pretoria n’avait reçu aucune demande officielle d’assistance militaire venant du Nigeria. Elle a rappelé que selon la loi sud-africaine, toute assistance militaire à un conflit, en dehors de l’armée sud-africaine, est illégale et est considérée comme un crime.
En effet, la loi interdit à un citoyen sud-africain d’aider militairement un autre pays, même s’il s’agit d’une demande d’un gouvernement démocratiquement élu pour lutter contre un groupe terroriste.
Cette loi a pour but d’empêcher d’anciens militaires de vendre leurs services et de participer à des guerres civiles ou à des coups d’Etat sur le continent. Néanmoins, pour André Roux, spécialiste militaire, cette loi ne peut être appliquée de façon aussi stricte puisqu’elle met Pretoria en porte à faux avec la communauté internationale dans sa lutte contre Boko Haram.