Après la comparution du président Uhuru Kenyatta à la CPI, et même si les charges ont été abandonnées, les ministres ont rédigé un projet de résolution qu’ils devraient adopter ce mercredi 28 janvier. Un projet qui incite tous les Etats à ratifier le protocole d’accord instituant une Cour africaine de justice, afin que l’Afrique juge les crimes les plus graves elle-même, c’est ce qu’explique la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, plutôt ravie.
« Nous avons un projet de résolution que nous allons adopter. Nous avons aussi des recommandations à faire aux chefs d’Etat. Ce que je peux vous dire, c’est que la plus important des recommandations est de demander aux pays africains d’adhérer à la Cour africaine et de ratifier le protocole dès que possible.
En Europe, vous avez aussi votre propre cour. Vous ne vous limitez pas à la CPI. Et c’est ce que nous essayons de faire : d’avoir notre propre cour de justice sur le continent et de ne pas dépendre sur une seule cour de justice internationale. Nous voulons développer nos propres structures. L’une des raisons pour lesquelles la CPI a été établie, c’était aussi de définir des standards en matière de justice internationale et de nous aider à développer nos propres moyens judiciaires.
Nous avons pris d’autres décisions. Par exemple, sur ce qui est censé se passer quand un chef d’Etat visite un pays tiers, nous demandons à tous les pays de l’Union de respecter la position commune, les chefs d’Etats et de gouvernements en exercice ne peuvent pas être poursuivis par la CPI. Et nous avons également dans ce projet salué la position du président kényan qui a respecté celle de l’Union africaine en comparaissant devant la CPI en déléguant ses pouvoirs pour ne pas compraître comme un chef d’Etat en exercice. »