Le jeune a apparemment été abattu alors qu’il tentait de dévaliser un magasin. Un deuxième adolescent a également été blessé. L’incident, survenu en début de semaine, a provoqué la colère de la communauté qui s’est rapidement transformée en confrontation avec les commerçants étrangers.
Des manifestations ainsi que des rues barricadées s’en sont suivies et depuis, une quarantaine de commerces appartenant à des Bengalis, des Pakistanais, des Ethiopiens ou encore des Somaliens ont été pillés.
La police a également dû évacuer plusieurs dizaines de commerçants pétrifiés. Pour Marc Gbaffou, du Forum de la diaspora africaine, il n’y a aucun doute : il s’agit d’attaques xénophobes.
« Les autorités sud-africaines parlent plutôt de criminels, mais nous disons que si ce sont des criminels, pourquoi vient-on – à côté d’un petit commerce sud-africain – attaquer le commerce qui appartient au migrant et pas l’autre ? Pour nous, ce sont, donc des attaques xénophobes », a-t-il fait part à RFI.
Marc Gbaffou s’inquiète, par ailleurs, du peu de réactions des autorités et rappelle qu’en 2008, une vague de violences xénophobes avait fait plus de soixante morts.
La police a arrêté, ce mercredi soir, une quinzaine de personnes pour saccage et pillages ainsi que cinq commerçants pour port d’armes illégal et faux papiers.