Congo: fracture au sein du principal parti d’opposition

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), premier parti de l’opposition au Congo, a vu certains responsables quitter ses rangs pour aller créer le Congrès africain pour le progrès (CAP), qui se réclame également de l’opposition. Ces dissidents affirment avoir vidé l'UPADS de sa substance. La direction de la formation de l’ancien président Pascal Lissouba refuse de polémiquer et évoque une simple provocation.

Les leaders du Congrès africain pour le progrès ont pour nom : Christophe Moukoueke (ancien secrétaire général de l’UPADS), Destin Arsène Tsaty-Boungou, Dominique Nimi-Madingou, Jean Itadi, Victor Tamba-Tamba. Tous sont d’anciens ministres.

En se retirant de l’UPADS, ils sont partis avec toute la substance de cette formation, selon Christophe Mounkoueke, porte-parole du CAP : « Nous avons laissé l’enveloppe, mais nous avons emmené le contenu réel de l’UPADS. Celui que nous avons donné à l’UPADS dès sa naissance et nous en parlons avec beaucoup de conviction parce que personne ne peut nier que nous avons été, avec Pascal Lissouba, les mères et les pères de l’UPADS. Nous le quittons et nous amenons l’âme, l’idéal même de l’UPADS. Nous laissons la peau à d’autres. Qu’ils en fassent ce qu’ils veulent. »

Sage et tempéré, Pascal Tsaty Mabiala, actuel premier secrétaire de l’UPADS, abordé par RFI, refuse de polémiquer et de donner de la valeur aux propos des responsables du CAP : « C’est de la provocation. On ne répond pas à ces provocations. »

« Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes le seul parti de l’opposition représenté au Parlement », commente un cadre de l’UPADS. La vraie force du CAP ne sera testée que lors des législatives de 2017. Entre-temps, le CAP et l’UPADS font partie du front qui s’oppose au changement de la Constitution de 2002.

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