Des bougies sont déposées sur les marches de la synagogue. Des Tunisiens, toutes confessions confondues, entonnent l’hymne national, entourés de journalistes et de cars de police. Une image forte dans ce quartier où la communauté juive se montre habituellement discrète.
Les discours des proches de Yoav Hattab se succèdent. Yamina Thabet, présidente de l’association de soutien des minorités, regrette l’absence de message officiel des autorités tunisiennes : « L'Etat n'a pas présenté ses condoléances à la famille, l'Etat n'a pas parlé de ça ouvertement. Il faut vraiment que les gens comprennent, et ce qui se fait dans les coulisses ne nous intéresse pas. Il n'y avait pas de réactions concernant le meurtre de Yoav Hattab, citoyen tunisien. C'est pourtant la moindre des choses ! »
Joseph Krief, membre de la communauté juive, se montre plus nuancé : « Les problèmes politiques, les autorités, tout ça, c'est à laisser de côté. Déjà, qu'ils aient autorisé une manifestation devant la synagogue, le fait qu'il y ait une sécurité pleinement renforcée, c'est une façon de leur part de participer indirectement. »
Les partis politiques aussi sont restés discrets. Seul le mouvement islamiste Ennahdha a officiellement présenté ses condoléances via son compte Twitter.